Je n’arrive plus à dormir depuis 7h ce matin. Un jour de repos, ça me tue. J’attends impatiemment un colis qu’un monsieur avec un camion estampillé TNT viendra m’apporter.

10h30, le monsieur est là, mais y a pas marqué TNT sur son camion, déception. Une petite signature plus tard, le paquet cède sous de multiples coups de ciseaux. Trois sur le dessus, 2 sur le côté, ficelles sectionnées, on ne peut plus rien pour lui. Le carton couleur carton est mort, laissant apparaître un packaging rouge et blanc.

Canon EOS 450D. EF-S 18-55 IS Kit.

La tension monte. J’ouvre et découvre un bloc bien emballé sous plastique. 4 manuels dans différentes langues, 4 CD, de multiples pubs pour une imprimante photo HD… Fuck Off. On verra ça plus tard. J’aperçois enfin un bout de mon Graal, expédie les câbles qui le recouvrent sur le canapé et tel Rafiki, j’extirpe l’objectif du ventre du pack.

C’est léger et l’aspect plastique me fait plus penser à un jouet. Je déballe la dernière partie du kit, l’appareil en lui même. Même impression. Je suis bien loin du poids du Reflex Argentique de mes parents. Des boutons partout, un écran très grand (3″), et déjà mes traces de doigts. J’attrape le chargeur et la batterie et la met en charge, pendant que je finis le DVD qui me servait à patienter. J’ai attendu 2 jours pour l’avoir, je peux bien attendre une heure de plus.

Maintenant j’ai étalé chaque pièce sur mon bureau… et je vais commencer par lire un bout du manuel, pour respecter les règles de bienséance… pis surtout pour attendre que la batterie soit chargée au max.

Je regarde l’appareil et j’ai un peu peur. Avoir une telle bête (oui bin hein c’est mon premier Reflex, ça fait quelque chose) en sa possession implique des responsabilités: faire des photos (Oh my Gosh, t’es un malin Kid). De préférence agréables et retranscrivant ce que je souhaite. Nombre d’objets – jouets quand j’étais gamin, tablette graphique et bouquins maintenant – ne me servent pas souvent, voir pas du tout. Bien que quand je m’en serve, je pense que je ne pourrai pas m’en passer, parce que je n’ai pas encore exploré toutes les possibilités qu’ils me confèrent. Par exemple ma tablette graphique ne m’est pas très utile sur Photoshop, mais alors quel pied sur Illustrator.

Ce Reflex c’est une nouvelle épreuve (pas que Dieu m’envoie non, ça fait un peu Pasteur dans une église où résonne un chant Gospel tout ça). Si je ne fais jamais rien avec, je ferai jamais rien de ma vie, c’est comme ça que je le conçois. C’est cru. Va falloir que je dépasse le fait que quand j’ai quelque chose en tête, si je n’arrive pas à l’obtenir exactement comme je veux dans l’heure qui suit, je repousse à plus tard… Et plus tard n’arrive pas souvent.

Pour l’instant je faisais ça avec ceci. Et je veux arriver à ça (qui me fait penser à un album de Hubert Félix Thiéfaine) avec celui-là:

*mode groupie* Quoi encore Monsieur Lâm ? C’est mon Idol à moi ! :D */mode groupie*

Allez j’vais le mettre en route. Sortez les draps blancs, les projecteurs, les filles dénudées et un shooting pour Playboy s’il vous plaît.